samedi 7 novembre 2020

Est-ce que ce monde est sérieux ?

 Je suis de retour ça faisait longtemps !


J'ai hésité en vrai, parce-que, d'un côté il y a beaucoup de choses à dire, et d'un autre côté...ben il y a beaucoup trop de choses à dire putain !

Bref sans vraiment être sûr du ton ou de la ligne que je dois adopter, quand j'ai une idée, je n'y peux rien. Alors j'ai réitéré, j'ai fait une nouvelle "parodie" de circonstance. Sauf que cette fois j'ai poussé le vice et la chansonnette avec.

J'ai écrit ça avant le "reconfinement" mais bon ça ne change pas grand chose, pour ce que ce """reconfinement""" change...

Bref j'ai eu cette fameuse phrase "est-ce que ce monde est sérieux" qui m'est passé dans la tête, parce-que...enfin vous voyez bien quoi pas la peine de détailler, et ça m'a donné cette image de l'homme qui attend aux urgence de se faire soigner. Du coup, je me suis dit que ça collerait bien avec cette image du taureau qui attend son entrée dans l'arène. Et donc, bon bah voilà :



Et de fait, ben j'ai une chaine youtube maintenant, que j'alimenterai, ou pas.

Sur ce, à bientôt.

Ou pas.

mercredi 28 novembre 2018

Point of no return

Alors là, franchement, chapeau Manu !
clap clap clap clap *applaudissements sarcastiques*

Tu as réussi là où tous les autres avaient échoué.
Tu as fait mieux que Giscard et le crash pétrolier.
Tu as surpassé la désillusion de l'échec relatif du socialisme en 81.
Surclassé Chirac perdant l'Assemblée Nationale.
Dépassé Sarkozy affrontant la crise des subprimes.
Et (ce qui est plus dur) surpassé même la 2eme désillusion du socialisme de 2012.

Tu as fait pire que Hollande et Valls putain !
Si c'est pas de la performance ça !

Mais apparemment, tu ne comprends pas. Alors, comme je suis un mec sympa, je vais t'expliquer :
Ben oui, parce-que tu ne comprend pas toi, c'est normal. Ça a toujours été comme ça : les affaires, les scandales, les cadeaux aux riches, les mensonges et la manipulation médiatique...
Ce n'est pas ta faute, c'est le monde qui est comme ça. Toi tu n'y est pour rien, tu suis les rails.
Ce n'est pas bibi qui a refait le monde en 1945, ce n'est pas toi qui a redistribué le rapport de force en 1989, toi tu n'y étais pas.
Donc, du coup, ben tu ne comprend pas ce que tu as fait de mal, tu ne comprend pas pourquoi on gueule.

C'est quoi notre problème ?
Ben notre problème, déjà, c'est justement que ça a toujours été comme ça. Il ne faut pas croire, l'histoire on la regarde, on la connait.
On écoute Coluche, Renaud, on se retrouve dans leurs textes, alors qu'ils ont été écrits il y'a 30 ou 40 ans. Et ouais, ça nous pose un problème. C'est dur a avaler qu'en 40 ans la classe politique n'a résolu aucun problème ou presque. Du coup, on perd foi en cette classe politique.

Et puis il y'a ce que tu n'as pas su voir :
Une nouvelle conscience écologique et sociale qui émerge. Elle est certes encore un peu chaotique, elle divise beaucoup, mais elle est tenace. Elle est bien là, et elle fait son chemin rapidement.
Et puis il y'a ce que tu fais exprès de ne pas voir :
Les rapports des experts sur le climat, l'économie, la consommation, l'énergie, etc...
Ces rapports, nous on les lit, nous on les comprend, et nous on en tient compte.

Et tu as surtout oublié comment tu as été élu.
Pourtant tu avais tout compris en 2017. Tu savais qu'on avait déjà plus foi en la classe politique, que 2012 sonnait comme un dernier espoir, et qu'il fut plus que cruellement déçu. Et là où tout semblait perdu, tu t'es engouffré et tu en as profité.
C'était bien joué, je l'avoue. Moi-même j'ai failli y croire.
En fait, pour moi il y avait 2 solutions. D'un côté la solution France Insoumise, qui avait bien pointé du doigt les problèmes. Mais tout casser pour les résoudre, ça fait peur. Changer le système c'est risqué.
Et de l'autre côté, il y avait toi. Je me suis dit "il a l'air de vouloir faire changer les choses, il connait bien le système, il doit pouvoir l'utiliser à bon escient". Et voilà, quelques éléments de langage plus tard, un peu de poudre de perlimpinpin et te voilà élu.
Mais là toi, tu as cru que tu étais arrivé, et tu as pris la confiance. Tu as oublié que tu étais passé sur un improbable hold-up électoral.
Et surtout, tu n'as pas compris que tu n'es qu'un locataire à l'Elysée, et que tu ne peux pas casser les murs et changer les lavabos sans l'accord du propriétaire. Et manque de bol, le propriétaire, c'est nous.

Et maintenant, j'ai compris. Tu connais le système, mais tu ne le comprend pas. Tu ne vois pas les changements qui y sont nécessaires, les profondes modifications qu'entame la société à l'échelle mondiale. Tu ne vois rien.

On le sait que l'augmentation des taxes sur l'essence ne va pas à la transition écologique, on le sait Manu, on a lu les rapports. On le sait que la transition écologique dans le transport est impossible, on connait le bilan carbone désastreux des véhicules électriques.
On les a les chiffres de l'évasion fiscale, on les voit les dividendes record qui vont vers les 1% des plus riches. On le sait où il est l'argent, on le sait qui pollue vraiment.
On le voit tout ça Manu, on sait lire et on sait compter.

Du coup, maintenant, ça part en brioche (haha, brioche ! Marie-Antoinette, 1789, t'as compris ? Bon, pas grave, laisse tomber).
Du coup, maintenant, c'est trop tard.
Félicitations Manu, on a passé le point de non retour. Et je te souhaite bon courage Manu, tu vas en avoir besoin...

dimanche 24 juin 2018

Manu Perlinpinpin

L'histoire est un éternel recommencement.
J'avais déjà sévi en 2016 pour mettre en lumière les actions de notre Manu national d'alors.
Voir l'article
Et je m'étais promis de ne jamais refaire ça, mais les Manus se suivent et se ressemblent et ils semblent décidément ne jamais vouloir se tenir tranquille.
Voici donc un  nouveau détournement de la célèbre chanson de Renaud, destiné à notre nouveau Manu national.
Pour ma défense, j'ai commencé l'écriture de cette parodie avant le fameux "Manu gate". Et puis dans tous les cas, ce n'est pas de ma faute, c'est la chanson qui est comme ça. Alors je sais bien que tu n'aimes pas qu'on t'appelles Manu, mais tu n'avais qu'à pas déconner après tout. Déconne pas Manu !

PS : Si vous souhaitez l'interpréter et la poster sur les réseaux, faites-vous plaisir, ce n'est pas comme si ce texte allait me rapporter "un pognon de dingue"
Et grand merci à Dokou qui cosigne ce texte (majoritairement pour les parties les plus vénères (._. ) )

Eh ! Manu rentre chez toi
Y’a des ZAD plein ta terre
Les hostos vont fermer
Adieu les infirmières
J’croyais qu’t’allais pas nuire
qu’ça pouvait pas foirer
J’pensais même qu’un avenir
On pouvait bien en rêver
J’oubliais qu’le partage
Et les milieux sociaux
C’est que du racolage
Pour électeur fachos

Eh ! déconne pas Manu
Va pas piquer nos graines
Une réforme de maintenue,
C’est mille grévistes qui r’viennent

On voulait tout casser
On n’était pas les seuls
Tu disais va bosser
Avant d’ouvrir ta gueule
T’as frimé comme un roi
T’as entendu personne
T’as dit en marche les gars
Ou on vous abandonne
T’as vanté le Mérite
Et la Start-up Nation
Quand ton règne des Lobbys
Fais d’grandes fleurs aux grands comptes

Eh ! déconne pas Manu
C't'à nous qu'tu fais d'la peine
Une réforme de maintenue,
C’est mille grévistes qui r’viennent

C’est vrai on est des fous
On veut vivre, et on glande
La croissance on s’en fout
On gère pas la truande
Nous autres ça fait un bail
Qu’on galère, qu’on survit
Quand un “pognon de dingue”
Dort dans les paradis
Eh ! Manu vivre libre
C’est souvent à Auteuil
A Neuilly ou Passy
Mais bien moins à Courneuve

Eh ! déconne pas Manu
Ça sert à rien la haine
Une réforme de maintenue,
C’est mille grévistes qui r’viennent

Ta France elle est honteuse
Manu faut qu'tu t'arraches
On a l’droit d’être heureux
Sans grimper des façades
Mais quand tu nous promène
Et qu’on répond par le feu
Toi tu sèmes ta gangrène
Et nous tue à p’tit feu
Sois au moins désolé
De piétiner l’espoir
De ceux qui ont quitté
Leur pays bien trop noir

Eh ! déconne pas Manu
Va pas piquer nos graines
Une réforme de maintenue,
C’est mille grévistes qui r’viennent

Eh ! déconne pas Manu
Ça sert à rien la haine
Une réforme de maintenue,
C’est mille grévistes qui r’viennent

Eh ! déconne pas Manu
C't'à nous qu'tu fais d'la peine
Une mauvaise loi d ‘perdue
Une réforme de maintenue,
C’est mille grévistes qui r’viennent

jeudi 31 mai 2018

This is fine

Une fois n'est pas coutume, je vais commenter l'actualité.
J'imagine que le nom de Mamoudou Gassama est maintenant connu de tout le monde.
Pour ceux qui débarquent, il s'agit de l'homme qui a escaladé une façade d'immeuble pour venir en aide à un enfant en très fâcheuse posture.

L'histoire aurait pu s'arrêter là (encore que...), mais le hasard a voulu que la personne en question soit un sans papier d'origine Malienne.
C'est ainsi que ce qui 10 ans auparavant aurait fait 4 lignes dans la rubrique insolite d'un journal, ou 20 secondes dans une chronique télé ou radio, se transforme aujourd'hui en affaire d'Etat.

Une occasion en or d'observer via les différents commentateurs (dont je fais partie, du coup) tout le prisme de notre société, se passionnant pour ce fait divers.

Comment expliquer qu'il ait pris une telle ampleur ?
D'abord la force de l'image, valant tous les témoins oculaires du monde. L'exploit est immanquablement filmé et rapidement diffusé massivement sur le net, rendant impossible qu'il ne passe inaperçu.

Les premiers à réagir, comme toujours, sont les internautes. Toujours prompts à s'emparer de l'actualité pour la transformer en memes souvent hilarants, parfois de mauvais goût, mais qui ont, je le pense sincèrement, l'excuse de l'innocence et de la légèreté. L'humour noir n'est pas un crime, rappelons-le.

Viennent ensuite les haters, racistes de tous poils qui s'en donnent à cœur joie pour commenter le style d'escalade de l'individu. Je rappelle qu'il est noir de peau, pas besoin de vous faire une description.
J'ai toujours été ébahi par la décontraction avec laquelle certaines personnes peuvent tenir de tels propos dans un espace public, alors même que la loi l'interdit précisément.

Arrivent ensuite les complotistes, en étonnante progression ces dernières années. Pour eux, c'est sans appel, le coup monté est grossier, il s'agit à n'en pas douter d'une mise en scène pour redorer le blason des étrangers. Je pourrais m'étendre longuement sur l'essor de la théorie du complot (peut-être dans un autre article qui sait), mais pour le moment je me contenterai de les observer avec circonspection, mais quand même amusement (faute de mieux).

Les suivants sont les médias évidemment, avec leur mots choisis :
Quand ils agressent une jeune femme, ce sont des migrants.
Quand ils sauvent un enfant, ce sont des sans papiers.

Mais dans ce cas, pas pour longtemps. Car le vrai game commence quand les politiques s'en mêlent.
Et ils le font toujours.

C'est ainsi sans grande surprise notre Président, Emmanuel Macron, qui prend les devants allant même jusqu'à inviter le héros à l'Elysée.
Verdict, Mamoudou Gassama va être naturalisé français et pouvoir intégrer les pompiers (son rêve).
Beau geste, belle conclusion, pour une belle histoire se dit-on.

Si Seulement.

Car ce petit geste, bien que somme toute mérité, entretien une idée de l'ascension sociale à mon sens malsaine.
En effet, il est très simple de prendre l'auteur d'un acte exceptionnel en exemple comme manière de dire "voyez les enfants, si vous faites un truc de fou, vous pouvez vous insérer". En soit, le message est plutôt positif, mais la réelle question qu'il occulte est :
Faut-il en arriver là pour obtenir un statut ?

Faut-il être un héros, commettre un acte exceptionnel pour espérer avoir une vie ?
Qu'en est-il des milliers (millions ?) de personnes qui ne savent pas escalader les immeubles ?
Est-ce vraiment ce modèle d'ascension sociale que nous voulons ?

Dans un featuring avec Grand Corps Malade, le slammeur John Pucc' Chocolat déclamait :
"Aviez-vous remarqué que l'ascenseur social est bloqué
Et qu'les experts ont bien mieux à  faire que d'le réparer
Sur ma lancée j'devais poursuivre alors j'ai pris les escaliers
Mais à  ma grande surprise, y'avait plus de marches après le premier palier"


Voir cet homme escalader cette façade, m'a rappelé ces paroles. L'ascenseur social est tellement bloqué que pour s'élever en statut, on doit aujourd'hui escalader des immeubles.

Pour moi, l'affaire n'est ni un complot, ni un coup monté, c'est un écran de fumée, l'arbre qui cache la forêt. Comme souvent, voire toujours, aujourd'hui.

En résumé :


vendredi 11 mai 2018

2024 : L'Odysée de l'Escroc

*Attention : Lancement à la Cyprien en approche*

Je ne sais pas si vous avez remarqué... Mais ces dernières années, les grandes compétitions sportives (Coupe du Monde de football, Jeux Olympiques, etc)  se retrouvent souvent organisées dans des pays un peu "particuliers".

Nous avons donc au choix :

Les pays ayant une conception "particulière" des droits de l'Homme : Chine, Russie, etc...
(Pays un peu particulier, cherche conception particulière ♫)
Les pays aux très fortes inégalités : Afrique du Sud, Brésil, etc...
Et le boss de fin de tout ce beau monde : le Qatar

Fort de cette observation, j'attendais avec impatience l'annonce des prochaines compétitions :

La Coupe du Monde en Corée du Nord et son épreuve de "tir au but" (fusil non fourni) ou encore sa "mort subite" (même entre deux matches).
Mais surtout les Jeux Olympiques en Syrie et ses nouvelles épreuves : le lancer de bombe, et le 110 mètres gaz sarin.

Mais mon attente enthousiaste a subi un brusque arrêt en réalisant autre chose. Et Paris 2024 alors ?
Comment expliquer cette faute de goût, cette erreur de parcours, du Comité Olympique pour le choix du lieu d'accueil ?
Déjà Tokyo 2020, c'était tout juste. Heureusement que le sympathique 1er ministre japonais m'a malgré tout rassuré quant aux conditions d'accueil. J'estime néanmoins que le Comité a ici utilisé son unique Joker !

J'ai donc entrepris de me détourner un moment des mes rêves internationaux pour me replonger dans l'actu locale et voir qu'elle n'avait finalement rien à envier au reste du monde.
Du coup, tout apparait sous un nouvel angle !
Le Comité Olympique aurait-il exigé des mesures concrètes de l'administration Macron pour aligner la France sur les autres prestigieux pays organisateurs ? Ou s'agit-il simplement d'un excès de zèle de notre Président et du gouvernement afin de ne pas entacher le standing de ce grand rassemblement sportif ?

Toujours est-il que je peux demeurer l'esprit tranquille, tout est en bonne voie, et j'ai pleinement confiance pour que d'ici 2024 la France puisse dignement accueillir ces Jeux olympiques, sans faire honte aux grands pays organisateurs qui nous ont précédés.
En espérant tout de même qu'il n'y ait pas encore une de ces élections qui viennent tout remettre en cause d'ici là.

mercredi 26 avril 2017

(In)tensions de vote

Ça y est, je suis énervé...

 Ce n'est pas si souvent, mais là j'en ai marre.
J'avais toujours refusé de trop parler de politique ici, n'étant moi-même pas très intéressé par le sujet, d'une part, et souhaitant qu'ici reste un blog de pensée, d'autre part.
Je suis par ailleurs fortement convaincu que les convictions politiques de chacun valent d'être respectées et je préfère ne pas les influencer.

Mais s'il y a bien une chose contre laquelle je souhaite modestement m'élever dans mes articles, c'est la médiocrité de penser.
Et force est de constater que sur le sujet on est particulièrement servis.

Passent les résultats du 1er tour, pour décevants qu'ils soient.
Passent les querelles puériles et autres coups bas des deux candidats encore en lice (plus difficilement, mais passent, quand même. C'est dire si je suis de bonne composition)
Passent les soupçons pesant sur le scrutin en lui-même (en vérité, pas du tout, mais je laisse le bénéfice du doute, faute de mieux)

Mais le niveau global de connerie ambiante est tel que si on pouvait la transformer en énergie, on pourrait sortir du nucléaire avant le 2e tour.

A ce niveau, il n'est même plus question de convictions, mais de simple bon sens.
Pour ma part, je penche plutôt du côté du libéralisme raisonné, ne suis pas particulièrement pour le protectionnisme et suis vraiment contre l'Etat Providence. Et pourtant, inutile de le cacher, j'ai voté Mélenchon.

Pourquoi ?

Je me suis déjà exprimé sur la résignation qu'inspire le politique depuis de longues années, condamnant les électeurs les plus intellectuellement honnêtes au mutisme et à l'exil.
Cependant, il s'est passé des choses sans précédent lors de cette campagne. Un éveil citoyen, l'espoir de jours meilleurs après 15 ans à serrer les dents.

De nouvelles alternatives ont fait leur apparition, mettant à mal les grands partis.
Nous avions donc le choix entre  :
- Marine "je-suis-là-depuis-plus-longtemps-que-les-autres-mais-je-suis-une-alternative" Lepen
- Emmanuel "Regardez-je-suis-tellement-cool-j'ai-un-nouveau-slogan" Macron
- Jean-Luc "j'ai-toujours-l'air-aussi-vénère-mais-cette-fois-j'ai-un-vrai-projet-promis" Mélenchon

Autant je ne peux nier l'impact et le mouvement imprimé à la campagne par Macron en qui j'ai failli croire l'espoir de quelques semaines, autant clairement l'alternative solide se place du côté de Mélenchon.

Je peux comprendre que tout le monde ne croie pas en son programme et préfère de consensualisme poupon de Macron, j'ai moi-même hésité quelques temps, mais il y'a une chose essentielle que les gens ont omis de voir en la France Insoumise

Pour la 1ere fois, un programme élaboré en commun par un échantillon un minimum représentatif de la population.
Pour la 1ere fois, une campagne novatrice utilisant astucieusement les nouvelles technologie et faisant leur apologie ainsi que celle de la culture.
Pour la 1ere fois, un réel espoir, ouvrant sur une volonté de repenser cette société où toute une frange de la population, aujourd'hui votante, ne se retrouve pas.
Pour la 1ere fois, un mouvement qui fait comprendre aux gens qu'ils ont leur mot à dire et leur rôle à jouer.

Tels ont été les mots :
"Il y a des groupes, je ne sais pas qui c'est (...), ils militent tout seul, sans la moindre consigne. L'action, le mouvement... c'est l'idée qui crée le réseau. (...) Le mouvement part d'en bas et est capable de se centraliser. C'est la nouveauté et j'espère qu'une fois élu tout ça va continuer car je ne peux rien changer sans eux."

Pour la 1ere fois un mouvement qui refuse le culte de la personnalité et engage les gens à penser par eux-mêmes.

Tels ont été les mots :
"Arrêtez ça ! Je ne veux pas, je ne veux pas que mon nom soit un slogan ! Vous n'êtes pas des dévots ! Vous êtes ceux qui portez un programme. ll s'appelle l'avenir en commun ! Guérissez-vous les gens de cette manie d'attendre d'un homme une perfection qu'il ne peut pas avoir ! Ne comptez que sur vos propres forces ! Je ferai ma part de travail, faites la vôtre !"

 A partir de là, je n'ai pas l'intention de glorifier le contenu du programme, ne sachant pas moi-même quel impact pourraient avoir les différentes mesures. Là n'est de toute manière pas mon propos.

La partie importante, vous l'aurez compris j'espère, c'est d'avoir fait (re)prendre conscience aux citoyens qu'il sont acteurs de la vie politique et non victimes.

Soit dit en passant, c'est cet homme qu'on traite de dictateur.
De mes vagues souvenirs de cours d'histoire de lycée, les piliers de la dictature sont :
- Culte de la personnalité
- Renforcement du sentiment national
- Contrôle de la culture et des loisirs
- Effacement de l'individualité au profit du groupe

Trouvez vous-mêmes où sont les dictateurs, je suis fatigué d'expliquer.

Vient donc le moment du vote, et donc des grands stratèges qui procèdent fièrement au "vote utile".
Pour ma part, j'étais persuadé que le principe du vote c'était de donner sa voix à celui qui nous avait le plus convaincu, et que par conséquent celui qui avait convaincu le plus de monde était celui qui serait élu. D'où le principe de démocratie représentative, indiquant que l'élu représente ses votants, qui sont donc majoritaires.
Et bien pas du tout ! Il faut voter utile, c'est à dire ne pas choisir un candidat parce-qu'il nous plait mais parce-qu'il a des chances de gagner et donc de faire perdre celui qui ne nous plait pas.
Donc...voter utile ça consiste à faire gagner celui qui a le plus de chance de gagner.
Là encore je vous laisse cogiter là-dessus par vous-mêmes...

Et enfin, la goutte d'eau qui fait déborder le vase et m'a conduit à cet article, les "consignes de vote".
Quelle formidable invention !

La consigne de vote, c'est quand votre candidat favori estime que vous êtes trop con pour faire le "bon" choix entre 2 candidats, dont il ne fait pas partie.
Or donc dans sa grande mansuétude, il vous indique quoi voter puisque vous êtes décidément vraiment trop con pour prendre vos propres décisions.

Ça peut sembler absurde comme ça, mais il s'avère que vraisemblablement c'est indispensable à la bonne marche du monde, car gare à celui qui n'en donne pas ! Quelle diablerie est-ce là que de laisser les gens faire leur propre choix ?

Est-ce là notre république ? Une où on calcule, où on fustige ceux qui invitent à penser par soi-même ?

Vous n'êtes pas obligés de répondre tout de suite, mais je vous conseille tout de même d'avoir un début de réponse avant les législatives.


dimanche 25 décembre 2016

Ah si j'étais riche...

Parfois...l'insomnie frappe.
C'est arrivé à tout le monde, c'est inévitable. Et à ces occasions on a toujours le cortège de questions plus ou moins métaphysiques, dont l'une, je pense universelle :

Qu'est-ce que je ferai si je gagnais au loto ?

(à moins, bien-sûr, que vous ne soyez déjà immensément riche, auquel cas, lisez quand même).

Pas de grande surprise, nous sommes tous les mêmes, on pense immédiatement à la belle maison, la grosse berline ou la voiture de sport dont on a toujours rêvé, et arrêter de travailler pour se la couler douce au soleil.

Mais est-ce vraiment tout ?
Récemment, une personne à gagné lors d'un tirage de l'euromillions plus de 61 millions d'euros.

J'ai fait un rapide calcul, en mettant de côté rien que la moitié de cette somme j'ai déjà assez d'argent pour passer toute ma vie avec un pécule mensuel tel que je n'ai même aucune idée de comment il est possible de le dépenser.

Reste donc une trentaine de millions à dépenser à loisir, et là soyons clairs, même avec la(les) voiture(s) et la(les) maisons(s) et autres commodités pour moi et mes proches, je dépenserai quoi ? Allez, 5 millions ? 10 ?
Il me reste encore une bonne vingtaine de millions sur les bras !

Alors je pense à cette association dans laquelle j’œuvre qui pourrait faire tellement de choses avec plus de budget, je pense à la petite entreprise où je travaille, qui faute de moyens ne peut pas réaliser son potentiel, tellement de choses à faire avec de l'argent, mais quelle somme encore, 5 autres millions ?

Finalement, je me dis que j'aimerais utiliser cet argent pour financer des projets que je trouve intéressants, qui apporteront quelque chose dans le divertissement, le monde du travail, ou le progrès social. Donner leur chance à ceux qui ont une idée digne d'intérêt à réaliser. Donner une chance, ça sonne bien...
Finalement je me dis que j'aimerais utiliser cet argent pour rendre le monde meilleur.

Il y'a tellement de moyens de faire ça quand on y réfléchit. Je connais tellement de personnes de cœur et de talent qui galèrent à trouver du travail, alors qu'avec des moyens ils pourraient monter des projets qui adouciraient le monde, même très localement, même un tout petit peu.

Les gens qui dorment dans la rue, de quoi ont-ils besoin ? D'une chance. Avec les millions qu'il me reste, je peux acheter une dizaine d'appartements, les mettre à disposition de personnes auxquelles j'ai donné 1000€ pour un loyer symbolique de 50€, et avec une adresse et un minimum d'argent, ils auront enfin la possibilité de trouver un emploi dans l'une des entreprises que j'ai financé auparavant.

De combien de personnes je peux changer la vie avec mes 20 millions ? Et sans me priver.
Et même si je n'ai touché que 100 personnes, on me dira que je n'ai pas changé le Monde et je répondrai que j'ai changé LEUR monde.

Et encore je suis tout seul dans l'histoire, imaginez une dizaine de personnes comme moi. On pourrait constituer un fond d'investissement qui servirait d'une part à permettre de créer de l'emploi et d'autre part à offrir une situation aux personnes pouvant occuper ces emplois.

C'est le rôle de l'Etat vous dites ? Il ne peut pas. Il gère déjà les retraites, le régime social, la géopolitique extérieure, la sécurité intérieure et la bonne marche administrative du pays, chacune de ces actions étant déjà extrêmement coûteuse. N'attendez pas que l'Etat fasse tout à notre place !
Et comme les banques ne jouent pas le jeu, les seuls à avoir les clés de la réussite sont les détenteurs de capitaux indépendants qui sont libres de leur mouvements et n'ont pas peur de mettre sur la table de l'argent (qu'ils ne dépenseront de toute façon jamais), sans retour sur investissement. (Reste à espérer que ceux-là existent encore...)

Bien-sûr je comprend, c'est "facile" quand on gagne au loto car on n'a pas vraiment fourni d'effort pour acquérir l'argent, il est aussi normal qu'on soit moins généreux dans l'emploi d'un argent qu'on a durement gagné à force de travail, mais si on réfléchissait à ce que l'on pourrait déjà faire avec des sommes pas si importantes que ça...

Bref, si j'étais riche je crois que j'essaierai de changer le monde. Je l'espère en tout cas...